Tout est lié !
Tout a commencé en novembre, lorsque j'ai décidé de lire le Portrait de Dorian Gray. C'était dans l'air, on parlait du film qui allait sortir, Oscar Wilde, tout ça, et j'ai décidé de me plonger dans ce roman qui, s'il a dérangé à son époque, ne m'a pas laissée de marbre. A la fin de ma lecture, je me suis attaquée à la préface (et j'ai bien fait d'attendre la fin du livre, vu le nombre de spoilers qu'elle contenait, et le nombre d'explications de texte qui m'auraient été complètement incompréhensibles si je n'avais pas terminé le livre), dans laquelle il était expliqué que Wilde avait été engagé en 1889, au cours d'un dîner, pour produire un roman pour un magazine, et que Conan Doyle, investi de la même mission, avait alors livré Le Signe des Quatre, deuxième aventure de Sherlock Holmes.
Un tout petit peu plus tard, mi-décembre, nous sommes allés passer quelques jours à Londres, et là, j'ai passé le week-end à penser à la chanson que mon prof d'anglais nous avait apprise au sujet de cette ville (London's burning, London's burning...) ainsi qu'au dessin animé de Walt Disney Basil, détective privé, que j'ai dû regarder à peu près autant de fois que Robin des Bois et Alice au Pays des Merveilles lorsque j'avais entre 4 et 7 ans (et ce n'est pas peu dire)... Basil, c'est l'alter ego de Sherlock Holmes version souris, qui vit dans les murs de la demeure du détective et qui résout des enquêtes à sa mesure (c'est d'ailleurs grâce à ce dessin animé que je sais depuis mon plus jeune âge que Sherlock Holmes joue du violon, ce qui a failli me servir une fois au Trivial Pursuit). Forcément, ses aventures se déroulent à Londres, et en voyant Big Ben, je n'ai pas pu m'empêcher de pense à la scène finale de ce long métrage...
Basil, détective privé
Mes antécédents holmésiens ne s'arrêtent pas là (et vu le nombre d'adaptations qui ont été faites, ce n'est pas très difficile), puisque j'ai, lors de ma période "je regarde des séries tous les jours midi et soir" de 2003, vu toute la série dont les premiers épisodes ont été réalisés par Miyazaki et qui mettent en scène un Sherlock Holmes aux traits canins (ce qui est assez comique quand on sait comment finissent en général les chiens du "vrai" Holmes). En plus de ça, Olivier avait acheté il y a peu (toujours en décembre, et complètement par hasard) une BD intitulée "Holmes"...
Bref, à ce stade, j'ai vu qu'un film relatant les aventures du détective allait bientôt sortir, et là, j'ai su qu'il était temps que je lise l'oeuvre qui était à la base de tout ce bazar, pour mettre un peu tout ça au clair (et aussi parce que je commence à vraiment beaucoup aimer le Londres du 19ème).
J'ai donc lu Une Etude en rouge, qui est la genèse des aventures du détective, et j'ai trouvé ça très intéressant, ça se lit vraiment bien, l'univers m'a beaucoup plu, bref, j'ai su que je ne faisais pas fausse route. J'étais donc enchantée à l'idée d'aller voir le film (oui, à la base, c'est de ça que je voulais parler), et j'attendais sa sortie (le 3 février) avec impatience. Jusqu'à ce que je commence à entendre des critiques pas très élogieuses à son égard. Je n'ai cependant pas changé d'avis, et je suis allée me faire ma propre idée hier soir.
Alors bien sûr, dans le film, Sherlock Holmes n'est pas un grand maigre comme il se devrait, mais il faut avouer que l'acteur est plutôt charmant, alors on lui pardonne... Bien sûr, il ne fait pas du kick-boxing, dans le bouquin, mais "[il] est très adroit à la canne, à la boxe, à l'escrime", quand même, donc le réalisateur n'a pas inventé ça de toutes pièces. Bien sûr, Watson est censé être un homme convalescent, et donc en petite forme, peu enclin à sortir et encore moins à bondir partout et à latter les méchants. OK. Mais à part ça, j'ai trouvé que l'esprit du livre n'était pas si mal retranscrit (enfin comme je l'ai dit, je n'ai lu que le premier, mais je compte m'attaquer rapidement aux autres), et le film vaut tout de même le coup d'oeil. Les décors sont très jolis, et les vues de Londres sont vraiment sympa (on peut voir le Tower Bridge en construction). Il y a des musiques très bien trouvées, notamment ce petit air de violon lors d'une scène de baston (scène pas indispensable à mon goût, mais si bien desservie par la musique que finalement c'est passé tout seul). Les caractères des personnages sont également assez bien retranscrits, avec un Holmes qui déduit tout, tout le temps, du moindre petit détail, et tire parti de cet atout même lors des combats !, un inspecteur Lestrade suffisant et désireux de voler la vedette au détective, mais en revanche un Watson pas très réussi et un peu trop virulent (et puis bon, ça ne fait jamais plaisir de voir Jude Law avec une nana). L'intrigue en elle-même (car intrigue il y a, sinon Sherlock Holmes se serait un peu ennuyé, quand même) est assez bien menée, et il est impossible de deviner quoi que ce soit avant la fin, où le fin mot de l'histoire nous est révélé (de façon un peu abrupte il est vrai), et on se dit alors "Mais c'est bien sûr !"... Fin qui laisse d'ailleurs présager une suite...
Bon, en bref, en un mot comme en cent, et comme je le dis à chaque fois : je suis bon public et mon avis ne vaut pas tripette. Mais j'ai trouvé ce film cool. Voilà.
Merci pour l'avis sur le film, j'hésitais à aller le voir. Du coup, je sais ce que je fais demain soir !
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