lundi 15 février 2010

Déviations

Et voilà, j'ai craqué, et accueilli il y a peu un petit nouveau dans la famille Nikon : un D90, avec objectif Nikkor 18-105mm, et un objectif Sigma 70-300mm. Du coup, je me sépare du mon D70, qui a déjà trouvé preneur (en plus, il ne sort pas de la famille, c'est merveilleux !), et j'essaie de me remettre un peu plus sérieusement à la photo, domaine que j'avais un peu délaissé pour à peu près un million de (mauvaises) raisons. Pour me motiver, j'ai créé un compte sur le site deviantART, que je connaissais un peu à travers les galeries d'amis (notamment le talentueux Ti-Pierre), mais sur lequel je ne m'étais jamais penchée davantage. Pour le moment, j'ai rempli ma galerie avec mes "vieilles" photos, prises depuis mon entrée dans le monde du Reflex, et je pourrai donc bientôt passer aux choses sérieuses (et je commence à avoir quelques idées, c'est plutôt bon signe).

Après avoir mis quelques photos dans ma galerie, j'ai eu la surprise de recevoir un message d'un autre photographe (une photographe, en l'occurrence) qui me demandait si elle pouvait faire la critique d'une de mes œuvres sur son blog. J'ai bien entendu accepté, car les critiques sont toujours bonnes à prendre et que je ne demande qu'à m'améliorer. Bon au final, elle n'a fait qu'encenser ma photo, ce qui, si c'est bon pour l'ego, n'est pas très utile en soi. Mais ça fait toujours plaisir.


J'ai également décidé de tester le HDR, et à l'arrache et sans trépied, ça donne à peu près ça :

To be continued !

lundi 8 février 2010

C K['une arnaque]

Bonjour,

Aujourd'hui, dans la catégorie "voleurs" (de roues, de sous, etc etc), une petite expérience récente dans le vaste monde machiavélique d'internet.
Tout commence sur Facebook, où une publicité annonce une offre alléchante : "Calvin Klein - essai gratuit". On clique donc, et on est envoyé sur ce site: http://ckgiveaways.com/fr/

Assez bizarre, un compte à rebours décompte les secondes restantes pour cette offre (mais ca repart à chaque rechargement de la page). Ce sont donc 5 boxers de la grande marque qui sont proposés, à un prix finalement pas nul, puisqu'il convient de payer les frais de port et d'emballage, soient 5,95 $.
Soit, c'est relativement peu, le sommeil n'étant pas parti, je ne fais pas attention, je clique et valide la commande.

Après quelques jours, un coursier DHL tente de livrer un colis. Mais on habite dans une zone imprenable ! Il se perd donc, et appelle pour trouver son chemin. Etant donné qu'à ce moment là on attendait 2 ou 3 colis, j'ai tout mélangé et lui ai dit que je passerai direct à l'entrepôt.

L'affaire est oubliée pendant prêt de 2 semaines (les colis France Express et Chronopost ayant bien été récupérés, tout semble ok), jusqu'à ce qu'un mail m'annonce que, conformément à mes instructions, un débit de 89,99$ a été passé sur ma carte de crédit, et que "malheureusement" il a échoué.
L'affaire me revient en tête, un rapide tour sur le site m'amène sur les conditions de vente. Globalement : "Cet essai gratuit est conditionné par la souscription au programme VIP. 14 jours après votre commande, la période d'essai se termine. Vous pouvez arrêter à tout moment dans cette période. Après ces 14 jours, l'inscription au programme VIP coûte 89,99$. Un peu après (pas très clair), l'accès à la boutique vous sera facturé 14,95$". Tout ça en anglais uniquement bien sûr, alors que le site est bien disponible en pleins de langues, dont le français.

Enfer et damnation ! Des fois, il faut vraiment lire ces foutues Conditions Générales de Vente.

Bon, au moins, le point positif, c'est que j'ai utilisé une e-CB, et que la transaction considérée comme frauduleuse a été bloquée par la banque ("malheureusement" comme ils disent!).

Tant qu'à lire les CGV, autant pousser jusqu'au bout : 14 jours d'essai, possibilité d'annuler à tout moment pendant cette période, facturation le 15eme jour. Ah ? Ça ne fait que 12 jours en ce qui me concerne. Un petit mail de demande d'arrêt de la période d'essai, et je suis tranquille ! Le "service client" m'informe que "OK", mais qu'il faut renvoyer le colis. Je leur réponds que désolé, ils m'ont facturé plus tôt que prévu, et qu'ils ont ainsi rompu leurs conditions de vente, et qu'en conséquence je ne paierais pas le retour, à eux de me le payer, et je m'exécuterai.

Ah oui, je ne vous ai pas dit, mais du coup, le colis était oublié chez DHL. Après ces mails, je me suis rappelé de tout ça et j'ai pu le récupérer. Pour une grande marque, c'est bizarre, mais ça arrive dans un sac Ziploc :


Avec le service client, après la phase apparemment amiable, ça passe à la phase agressive. La réponse fait peur : "Pas de problème, on va envoyer une agence de recouvrement chez vous, et faire une demande de paiement à votre banque".

Sauf que dans le cas présent, c'est eux qui ont commencé, et je commence à soupçonner fortement une arnaque. Je le leur réponds gentiment, les informe qu'une "demande de paiement" n'a aucun sens, au moins en France, et les invite à envoyer leur agence pour directement récupérer le colis, vu que je ne payerai pas les frais de retour.
Je suppose que ce n'est pas le genre de réponse qu'ils reçoivent, ou bien que c'est le signal de game over pour eux. La réponse redevient simple et cordiale "Pas de problème. Merci".

Pendant 4 jours, un mail m'a informé qu'un paiement de 89,99$ avait été rejeté sur la CB. Puis un peu plus tard, pendant 3 jours, la même chose avec les 14,95$ de l'abonnement.

Au final, voila 2 semaines que je n'ai plus de nouvelles de leur part. Je considère donc que c'était une vraie arnaque, et que je garde le colis !

Regardez comme c'est joli, une fois déballé ! Il y a même les boites. C'est Do It Yourself ! Tu plies tes boites, tu repasses, tu plies, tu mets en boite, et paf, t'as l'impression d'avoir des vrais, achetés chez Devred. (Je conseille aussi le lavage, on sait pas trop d'où ça vient quand même.)


J'ai quand même un petit doute sur ce qui se passe habituellement, est-ce que les gens renvoient le colis, et ne se font jamais rembourser ? C'est vachement pratique pour la "société", il suffit d'envoyer toujours le même colis !
Au final, 5,95$ + 89,99$ + 14,95$ , ça fait tout de même plus de 110 $ les 5 boxers (voire les 0, si on les renvoie !).
Pour moi, ca fera juste 5,95$, je trouve ça acceptable !!

Pour infos, les conditions de vente ont changé et ma "contre-arnaque" ne doit plus marcher...

Edit : C'est bien un site d'arnaque, et beaucoup se font avoir... Forum d'histoires...

samedi 6 février 2010

Le plus grand des détectives...

...oui c'est lui, Sherlock Holmes, le voici !


Tout est lié !
Tout a commencé en novembre, lorsque j'ai décidé de lire le Portrait de Dorian Gray. C'était dans l'air, on parlait du film qui allait sortir, Oscar Wilde, tout ça, et j'ai décidé de me plonger dans ce roman qui, s'il a dérangé à son époque, ne m'a pas laissée de marbre. A la fin de ma lecture, je me suis attaquée à la préface (et j'ai bien fait d'attendre la fin du livre, vu le nombre de spoilers qu'elle contenait, et le nombre d'explications de texte qui m'auraient été complètement incompréhensibles si je n'avais pas terminé le livre), dans laquelle il était expliqué que Wilde avait été engagé en 1889, au cours d'un dîner, pour produire un roman pour un magazine, et que Conan Doyle, investi de la même mission, avait alors livré Le Signe des Quatre, deuxième aventure de Sherlock Holmes.
Un tout petit peu plus tard, mi-décembre, nous sommes allés passer quelques jours à Londres, et là, j'ai passé le week-end à penser à la chanson que mon prof d'anglais nous avait apprise au sujet de cette ville (London's burning, London's burning...) ainsi qu'au dessin animé de Walt Disney Basil, détective privé, que j'ai dû regarder à peu près autant de fois que Robin des Bois et Alice au Pays des Merveilles lorsque j'avais entre 4 et 7 ans (et ce n'est pas peu dire)... Basil, c'est l'alter ego de Sherlock Holmes version souris, qui vit dans les murs de la demeure du détective et qui résout des enquêtes à sa mesure (c'est d'ailleurs grâce à ce dessin animé que je sais depuis mon plus jeune âge que Sherlock Holmes joue du violon, ce qui a failli me servir une fois au Trivial Pursuit). Forcément, ses aventures se déroulent à Londres, et en voyant Big Ben, je n'ai pas pu m'empêcher de pense à la scène finale de ce long métrage...

Basil, détective privé

Mes antécédents holmésiens ne s'arrêtent pas là (et vu le nombre d'adaptations qui ont été faites, ce n'est pas très difficile), puisque j'ai, lors de ma période "je regarde des séries tous les jours midi et soir" de 2003, vu toute la série dont les premiers épisodes ont été réalisés par Miyazaki et qui mettent en scène un Sherlock Holmes aux traits canins (ce qui est assez comique quand on sait comment finissent en général les chiens du "vrai" Holmes). En plus de ça, Olivier avait acheté il y a peu (toujours en décembre, et complètement par hasard) une BD intitulée "Holmes"...
Bref, à ce stade, j'ai vu qu'un film relatant les aventures du détective allait bientôt sortir, et là, j'ai su qu'il était temps que je lise l'oeuvre qui était à la base de tout ce bazar, pour mettre un peu tout ça au clair (et aussi parce que je commence à vraiment beaucoup aimer le Londres du 19ème).
J'ai donc lu Une Etude en rouge, qui est la genèse des aventures du détective, et j'ai trouvé ça très intéressant, ça se lit vraiment bien, l'univers m'a beaucoup plu, bref, j'ai su que je ne faisais pas fausse route. J'étais donc enchantée à l'idée d'aller voir le film (oui, à la base, c'est de ça que je voulais parler), et j'attendais sa sortie (le 3 février) avec impatience. Jusqu'à ce que je commence à entendre des critiques pas très élogieuses à son égard. Je n'ai cependant pas changé d'avis, et je suis allée me faire ma propre idée hier soir.
Je m'attendais à être déçue, mais finalement, je ne l'ai pas été.



Alors bien sûr, dans le film, Sherlock Holmes n'est pas un grand maigre comme il se devrait, mais il faut avouer que l'acteur est plutôt charmant, alors on lui pardonne... Bien sûr, il ne fait pas du kick-boxing, dans le bouquin, mais "[il] est très adroit à la canne, à la boxe, à l'escrime", quand même, donc le réalisateur n'a pas inventé ça de toutes pièces. Bien sûr, Watson est censé être un homme convalescent, et donc en petite forme, peu enclin à sortir et encore moins à bondir partout et à latter les méchants. OK. Mais à part ça, j'ai trouvé que l'esprit du livre n'était pas si mal retranscrit (enfin comme je l'ai dit, je n'ai lu que le premier, mais je compte m'attaquer rapidement aux autres), et le film vaut tout de même le coup d'oeil. Les décors sont très jolis, et les vues de Londres sont vraiment sympa (on peut voir le Tower Bridge en construction). Il y a des musiques très bien trouvées, notamment ce petit air de violon lors d'une scène de baston (scène pas indispensable à mon goût, mais si bien desservie par la musique que finalement c'est passé tout seul). Les caractères des personnages sont également assez bien retranscrits, avec un Holmes qui déduit tout, tout le temps, du moindre petit détail, et tire parti de cet atout même lors des combats !, un inspecteur Lestrade suffisant et désireux de voler la vedette au détective, mais en revanche un Watson pas très réussi et un peu trop virulent (et puis bon, ça ne fait jamais plaisir de voir Jude Law avec une nana). L'intrigue en elle-même (car intrigue il y a, sinon Sherlock Holmes se serait un peu ennuyé, quand même) est assez bien menée, et il est impossible de deviner quoi que ce soit avant la fin, où le fin mot de l'histoire nous est révélé (de façon un peu abrupte il est vrai), et on se dit alors "Mais c'est bien sûr !"... Fin qui laisse d'ailleurs présager une suite...

Bon, en bref, en un mot comme en cent, et comme je le dis à chaque fois : je suis bon public et mon avis ne vaut pas tripette. Mais j'ai trouvé ce film cool. Voilà.

mardi 2 février 2010

Le Signe de la Lune

J'avais envie de parler de cette BD sortie il y a peu, qu'Olivier m'a offerte pour Noël et que j'ai vraiment beaucoup aimée. C'est un one shot assez imposant (134 pages), tout en noir et blanc, signé par le scénariste Enrique Bonnet et le dessinateur José Luis Munuera.


Les dessins, qui paraissent enfantins au premier abord, dévoilent une histoire à la fois sombre et féérique, un conte fantastique qui nous emmène dans le monde d'Aldea pour nous présenter les destins croisés d'Artemis, Brindille, Rufo et les autres. On se trouve plongé dans cette histoire étrange, parfois horrifié, parfois émerveillé, toujours captivé... L'introduction et la conclusion, qui peuvent en premier lieu paraître hors de propos, placent l'histoire entre des parenthèses que l'on oublie presque au fil de la lecture, mais qui desservent très bien le scénario en fin de compte.


Et je ne suis pas la seule à avoir aimé, car ce petit chef d'œuvre fait partie de la sélection officielle du festival d'Angoulême !
Pour ceux que ça intéresse, il existe un blog qui retrace les étapes de la création de cette BD, c'est toujours sympathique d'y jeter un œil.