lundi 14 septembre 2009

Orange sanguine

Ou "Encore une envie de meurtre envers notre cher opérateur"...


Comme vous le savez, nous avons passé 3 semaines absolument formidables (et absolument épuisantes) aux USA, et vous pouvez bien sûr retrouver les photos ici et .
Comme vous le savez peut-être également, il y a 6 heures de décalage horaire entre la France et la côte Est des USA (New York tout ça), et 9 heures de décalage entre la France et la côte Ouest (San Francisco tout ça).
Comme vous ne le savez peut-être pas, car vous avez choisi un opérateur téléphonique qui ne vous harcèle pas, Orange réalise tous les 2 ou 3 mois des enquêtes de satisfaction auprès de ses clients, en essayant par la même occasion de leur refiler de nouvelles options pour leur forfait, parce que bon, faut pas déconner non plus. Vous recevez donc chaque jour (tant que vous n'avez pas répondu) un appel masqué sur votre mobile, en général entre 11h et 16h, toujours en semaine. Personnellement, à ces horaires là, je suis au travail ou alors je mange et mon téléphone est perdu au fin fond de mon sac, donc je ne réponds pas (surtout que j'ai une sainte horreur des appels masqués). Au bout d'une ou deux semaines d'appels quotidiens, Orange met les bouchées doubles, et vous recevez donc deux appels par jour. Et cela peut durer très longtemps...

Maintenant que le décor est planté, vous commencez peut-être à avoir une petite idée du scénario...

Orange a donc bien évidemment décidé qu'il fallait absolument me contacter le 20 juillet, soit quelques jours après notre arrivée aux Etats-Unis. Après quelques jours de réveil vers 5h du matin par le vibreur de mon téléphone qui indiquait fièrement "Appel masqué" (nous ne décrochions pas par souci de "Hein ?... Quoi ?... Qu'est-ce qui se passe ?... Le téléphone ?.... Ah ben m*** ça sonne plus..."), nous avons pris un vol pour l'Ouest, et nous nous faisions dès lors plutôt réveiller vers 2h ou 3h du matin.
Après maintes tentatives de décrochage ratées, c'est à Las Vegas, le 1er août, à 3h20 du matin, que j'ai enfin réussi à décrocher (soit après 2 semaines de nuits pourries par Orange). J'ai passé le téléphone à Olivier, qui a entendu "Veuillez patienter, vous allez être mis en relation avec un conseiller". Quelle joie !... Lorsqu'Olivier annonça au fameux conseiller que leur système était mal foutu et qu'ils pourraient éviter ce genre de coup de fil lorsque les clients étaient à l'étranger, celui-ci rétorqua que "ce n'était pas sa faute" et demanda si mon forfait me convenait...

Bien évidemment, sur ma facture du mois d'août, on m'indique je paye une communication hors forfait depuis l'étranger (ah ben oui, c'était ça, ou bien on me pourrissait toutes mes nuits jusqu'à mon retour en France)...

"Mais Audrey, mais pourquoi tu ne l'as pas éteint, ton téléphone ???" D'une part, parce que j'estime que d'abord, je le laisse allumé si je veux, namého, et d'autre part, car il me sert de réveil matin, et que je ne lui fais pas confiance quant à son efficacité s'il n'est pas allumé. Voilà.

La suite de l'histoire : j'attends la prochaine offensive d'Orange, et là, je riposterai fort, très très fort...!


mardi 8 septembre 2009

Des p'tites roues, des p'tites roues, toujours des p'tites roues...

Un petit article pour vous conter mes mésaventures du 2 septembre au matin...
Le 2 septembre de l'an 2009 tombant (sans se faire mal) un mercredi, le français moyen se doit d'aller gagner son pain (et celui de son patron).
Pour se faire, certains utilisent les bus, quand ils ont la chance d'avoir une ligne pile poil dessinée pour eux, d'autres utilisent leur vélo, mais normalement dans ce cas il pleut, d'autre encore, comme moi, prennent leur voiture. Parfois même certains covoiturent, comme moi et Audrey, mais ne nous égarons pas sur la pelouse de peur de se faire lever les essuis-glace...
En route vers la voiture donc, un cri de stupéfaction vint à attirer mon attention. Il ressemblait à "ta voiture!".
A priori, c'était un bon signe que le périple pedestre touchait au but convoité, et que le carosse tant convoité était en vue! Que neni... Ou du moins, pas entièrement.
En effet, le carosse avait perdu un peu d'altitude et de semelle de caoutchouc. Le carosse résultant étant quelque peu posé sur son disque de frein arrière droit.

L'histoire est claire comme la lune : quelqu'un s'est introduit sur le parking fermé de l'immeuble, a profité de la pleine lumière du lampadaire pour ne pas user ses yeux, a démonté son butin sous notre fenêtre, et est reparti comme si de rien était. Ni nous, ni les voisins, ni les policiers du poste 300 m plus loin, ni les chats n'auront rien vu (les chats peut être en fait, mais ils ont rien dit).

Une analyse de la situation vient mitiger la situation. En effet, les 4 roues n'ont pas disparues ! Une seule s'est évaporée avec enjoliveur et moult boulons (goujons est le terme technique semble-t-il), deux sont démontées, et une est toujours en place.

Mais, que s'est-il donc passé ???
Aussi tôt dit, j'enfile ma tenue de Shadok, euh de Sherlock.

Ce qui suit est le récit singulier d'un voleur de roue(s) peu expérimenté. Comme vous aller le comprendre, si l'histoire est clair comme la lune, le point commun entre la lune et le larcineur se situait en un autre mot...

En cette nuit, quelqu'un s'introduit donc sur le parking pour démonter les roues d'une 206. Apparemment, il a une recherche précise, puisqu'il choisit les pneus 16", 195mm, en tôle banale, de ma 206, plutôt que les 15" classiques, voire même des belles jantes. A-t-il prémédité l'acte, ou bien s'est-il rendu compte par la suite qu'il n'avait pas volé le bon modèle ??
Toujours est-il qu'il choisit ma petite 206. Son acte est sans conteste prémédité, puisqu'il n'a pas prévu de retirer les écrous avec ses dents, et dispose de l'outil adéquat.
Il s'agenoue donc, met en place l'outil, et donne un coup violent afin de débloquer l'écrou. Le résultat ne se fait pas attendre, et la tête de l'écrou tombe au sol sous ses yeux ébahis. Quelle force ! Arracher de la sorte un écrou. Et bien, ça n'ira que plus vite se dit-il en passant au deuxième écrou.
Toc ! Le deuxième cède également, rompu net ! Incroyable. Le 3ème et le 4ème subissent le même sort.
Le voleur tente alors de retirer la roue, qui ne bronche pas d'un millimètre.
Mais que c'est-il passé ??
La réponse en image :


Voici à quoi ressemble feu enjoliveur... Un beau plastique mat, orné de 4 faux écrous pour faire style "ceci-est-une-jante".
Le larcineur vient de calmement arracher les 4 faux boulons en plastique...
Assez de temps perdu, il a tout compris ! Il enlève la dépouille de l'enjoliveur, et s'attaque aux vrais boulons.
C'est un peu moins facile forcément, et il y a plus d'un tour à donner. Cependant, tant va la cruche au boulon, à la fin il n'en reste point.
La roue est libérée de son cercle infernal. Notre héro s'en empare comme d'un trophé récompensant sa persévérence stercoraire.

Dynamisé par une telle réussite, il s'élance vers la deuxième roue, donne un coup de son outil magique... et romp le faux boulon du deuxième enjoliveur... Ah oui, il l'avait oublié celui là! Mais on apprend toujours de ses erreurs, après 5 boulons en plastique cassés, ça y est ! Il empoigne l'enjoliveur directement et l'enlève sans prendre la peine de démolir les 3 autres frères boulons en plastique.
Hop hop hop, sans faiblir, voilà les 4 vrais boulons retirés et empochés.
Notre héro truculent saisit la deuxième roue et l'enlève...
...
... ou pas.

Notre héro subit une téléportation dans ses cours de physique de seconde. Que disait le prof ce jour où il l'avait tiré de son sommeil ? Ah oui, la gravité. Une histoire de pomme qui tombe quand l'arbre de la tiens plus.
Oh !! Une voiture c'est comme une pomme, quand plus rien ne la tient, elle tombe ! Pourtant dans son histoire, jamais le pommier n'est tombé sur la pomme... Peut être une question de poids, après tout une voiture et une pomme c'est pas exactement pareil. A moins que ce soit la masse. Puis c'est trop compliqué ces histoires de tonnes, et de new tonnes...

En tout cas, cette roue là est coincée à mort sous la voiture, notre héro à beau être intelligent, ce n'est pas Hercules, et il ne va pas soulever la voiture à mains nues... Autant essayer une autre roue.
Aller nous y revoilà ! Premier boulon : héhé non, ce coup-ci on enlève l'enjoliveur, on lui la fait pas deux fois à lui. Enfin deux si, mais pas trois. On peut pas tromper 3 fois 1000 personnes !
Et hop hop hop, on s'active, voilà la 3ème roue qui se retrouve sous le feu de la croix démonte-roues.
Un enjoliveur, quatre boulons, on tire sur la roue et victouuuwwwwaaaaa la vache, faillit se perdre la voiture sur le pied. Mais qu'est ce qu'elle a cette voiture à pas vouloir tenir sur une roue ! Celle là est encore coincée... Aller on tire dessus, on tourne ca dans tous les sens, on pousse bien la voiture pour y mettre ses empreintes digitales qui de toutes façons ne seront jamais relevées, la police a du travail plus important que retrouver un voleur de roue(s).

Pfff rien à faire, elle est coincée... Notre héro est désabusé, démoralisé, et n'essaye même pas la 4ème roue. Peut être a t il été dérangé dans son labeur ? En tout cas, il embarque son butin.
1 enjoliveur
1 roue avec un pneu
9 boulons (oui oui, il en faut 4 par roues, mais au cas où...)

Voilà donc l'histoire de cette nuit là... La prochaine fois, je vous raconterai les méandres de l'assurance, et comment elle s'en sort pour ne payer qu'un minimum. Assurance tout risque certes, mais pas trop non plus.